My attitude is based on how you treat me.
Il t'avait fallut un petit moment pour convaincre le patron du garage d'accepter de te prendre comme stagiaire, mais tu avais réussit. D'après lui, tu ne servirais à rien du tout, eh bien c'est ce qu'il allait voir !
Tu avais passé une bonne partie de la nuit à essayer une tenue de garagiste dénichée au fond d'une malle dans le grenier de l'établissement. La plupart des élèves étaient terrifiés à l'idée de se rendre là-bas, mais la présence d'une quelconque forme de vie ne te dérangeait pas et t'effrayait encore moins. Il en fallait plus pour l'impressionner. Tu te déhanchais donc devant le miroir de ta chambre, faisant mine de réparer le moteur d'une voiture pour voir ce dont tu pouvais bien avoir l'air. Ta camarade de chambre avait tenté d'éteindre la lumière plusieurs fois, mais tu l'avais fait fuir à coup de balais, chose qu'elle aurait sûrement oubliée le lendemain matin si elle parvenait à trouver le sommeil.
Tu finis par aller te coucher, remplaçant la tenue de garagiste par ton pyjama Mickey.
***
Ton réveil interne sonna, te tirant du cauchemar dans lequel tu te baladais joyeusement, sautillant tandis que les obus tombaient et les mitraillettes tuaient tout le monde. Tu t'appliquais à refaire ce rêve, l'exacte recomposition de celui que faisait Nate. Mêmes armes, mêmes personnes. Tu cherchais le moyen de le tourmenter d'avantage mais pour cela il fallait repérer son point faible...
Enfin bon, dès que le premier bip de ton réveil retentit, tu te levas sans même trainer dans ton lit, filant immédiatement dans la salle de bain alors que ta coloc, réveillée par ta faute, tentait mollement de se rendormir, son oreiller plaqué sur ses oreilles.
Tu avais laissé le réveil sonner puisque comme tu aimais le dire à tes voisines de chambre, ça te gardait en mouvement, comme les musiques dans les films quoi.
Tu pris une douche mais ne te lavas pas les cheveux puisque l'ayant fait la veille, et tu enfilas une
tenue que tu adorais. Faites des basiques short en jean, t-shirt blanc, mais appréciée pour ce côté-là.
Tu avalas une barre de céréales en hâte, te brossas les dents, te maquillas un peu, puis partis en laissant le réveil brayer.
Les autres filles ne sortaient même plus dans le couloir pour tambouriner à ta porte, il faut croire qu'elles avaient compris que tu ne te plierais jamais à ce qu'elles disaient. Dans ton monde, tu ne courbais pas l'échine, c'était les autres qui le faisaient, et si jamais ils avaient l'audace de résister, tu leur cassais les genoux pour qu'ils ne te vois qu'au dessus d'eux. Jamais tu n'avais eu besoin de te soumettre et tu pensais fermement que tu n'en aurais jamais besoin.
C'est donc ton
sac sur l'épaule que tu sortis de l'établissement, un sourire contagieux sur le visage.
Tu avais pris la combinaison de la veille, de la nourriture, des vêtements de rechange et toutes sortes d'autres choses par peur d'en manquer, mais au fond tu ne pensais pas en avoir vraiment besoin.
C'est seulement une fois arrivée devant le garage que tu enfilas la combinaison dans laquelle tu te sentais comme une power rangers par dessus tes vêtements.
Tu pris un air radieux, puis entras dans le bâtiment en lançant un "Toc toc toc ?" inquisiteur.
C'est une espèce de grosse voix qui te répondit, avant que tu vois arriver son propriétaire:
-La stagiaire bornée ! le bonhome s'approcha et se présenta:
Bonjour, je serais donc ton patron pendant ces quelques jours, j'espère que tu ne vas pas me mettre des bâtons dans les roues, il rit et tu fus contrainte de rire également, par respect,
tu es Espérance, je ne me trompe pas hein ? Parce que si c'est le cas j'aurais l'air bien bête...Tu secouas la tête en souriant, amusée par cet étrange personnage qui te rappelait des dessins animés dans lesquels les héros étaient tout aussi maladroits.
Apparemment, tu étais la première arrivée parmi les employés. Cela ne te dérangeait pas, bien au contraire, tu pourrais rencontrer tes collègues au fur à mesure.
Et c'est ainsi que tu fis la connaissance de ceux avec qui tu bosserais pendant un temps.
Tandis que le patron t'expliquait quelles étaient les différences entre le gazole et le sans plomb, chose qui avait l'air d'être très importante, un jeune homme arriva. Tu allais le saluer et lui demander où était le véhicule qu'il avait besoin de faire réparer, mais ton ainé arrêta de te parler essence pour le saluer et ajouter:
-C'est Maxime, l'un de mes employés, vous aurez sûrement l'occasion de faire connaissance avant que tu partes.Un sourire malicieux étira tes lèvres et tu charias le patron en déclarant d'un air faussement déterminé:
-Et si jamais je décidais de rester ?Il ébouriffa tes cheveux et tu ne pus retenir un regard meurtrier qui lui fit comprendre que ce n'était pas une bonne idée de t'emmerder de la sorte. Il rangea sa main dans sa poche et assura en bégayant un peu au début:
-Ce... ça ne me poserait au... aucun problème de revoir ta tête blonde dans les parages, mais y va d'abord falloir montrer ce que tu vaux.Tu plaças l'une de tes mains en visière sur ton front et déclara d'un air solennel que tu ferais tout ce qu'il faudrait pour montrer ce que tu valais, puis tu partis gaiement. Tu commençais à croire que les cauchemars de Nathan déteignaient sur ton comportement...
Au début, tu te promenais en soulevant parfois quelques outils pour voir s'ils étaient lourds ou pas. Tu t'emparas d'ailleurs d'une jolie clé à molette que tu baladas sur un mur avant de la reposer en te rendant compte que ce n'était pas vraiment une bonne idée...
Au final, tu te retrouvas à côté de Maxime auquel tu décidas d'aller parler. Il y avait certaines choses que l'on ne pouvait pas cacher...
Tu t'approchas à pas de loup, puis surgis -vraiment- à sa droite dans un "aha" qui le fit sursauter.
Ne lui laissant même pas le temps de parler, tu pris le menton du jeune homme dans l'une de tes mains, puis tu passas un doigt en dessous de ses yeux en glissant le regard, décrétant d'un air suspicieux:
-Mh, une vilaine gueule de bois ou juste pas assez de sommeil ?Tu lâchas le visage de ton collègue puis lui tendis une main énergiquement en te présentant, un sourire mutin sur les lèvres:
-Je suis Espérance Roy, Hope si tu préfères. Et toi Maxime, c'est ça ? Ca te va si je t'appelle, eumh... tu fis mine de réfléchir puis lanças avec assurance:
Maxou ! Mais tu préfères peut être Maximus, comme le cheval dans Raiponce. Oh, tu n'as pas une tête de cheval t'en fais pas !Tu soupiras longuement puis conclus d'un air gêné:
-Désolée, je parle beaucoup trop... © By Halloween sur Never-Utopia