Le mur du salon a goûté aux premières gouttes de sang. Schatten avait compris assez tôt, à 10 ans, qu'il était homosexuel. Il avait une forte appréhension, puisque cela est considéré par la totalité de la société comme "différent" à l'hétérosexualité qui parait comme "la base" ou "la globalité", quel que soit l'avis, positif ou négatif, ainsi était la réalité. Ainsi, il a hésité pendant des mois à le révéler d'abord à son frère, plus vieux de 2 ans que lui, qui n'a eu pour seule réaction de s'éloigner de lui, et plus jamais à compter de ce jour, il n'y eut de complicité entre eux. Il aura attendu un an, peu après son onzième anniversaire, pour l'avouer à ses parents, et son père et la première réaction d'envoyer sa tête cogner contre le mur du salon. Sa mère prit sa défense, Schatten avait ressenti là de l'espoir, mais il déchanta très vite lorsqu'il comprit qu'elle n'en était pas moins homophobe. Son père avait la violence physique, sa mère la violence verbale. C'est pourquoi il se cachait tout le temps dans sa chambre ou sur le toit de la maison pour fuir une famille qui le détruisait émotionnellement, mais qui le terrorisait également, l'espace de quelques heures, n'ayant jamais eu le courage d'entreprendre une fugue, seul.
A force du temps, il eut lui même honte de ce qu'il était. Il assimilaa finalement qu'être homosexuel n'était pas aussi ordinaire qu'autre chose. Il accepta ce que tout le monde pensait puisqu'il avait compris que même ceux qui n'avait rien contre l'homosexualité considéraient ça comme une différence. Il accepta l'image que le monde donnait aux gens comme lui. Une différence. Il évitait le monde, il était très solitaire, et ne souffrait pas de cette solitude. Pour cause : jusqu'à lors, c'est lorsqu'il n'était pas enfoui dans sa solitude qu'il souffrait. Un premier poids se libéra lorsque son frère de 15 ans, alors que lui en avait 13, mourut d'un malade sexuellement transmissible. Il vit là une libération sur la première force de tension, qui avait commencé en premier à le mépriser. C'est pourquoi, lorsque lui eut 15 ans, il ressentit sa première grande joie depuis des années lorsqu'un accident eut raison de la vie de ses parents.

Il fut placé en foyer, il eut plusieurs familles d'accueil, et tout ce périple de famille en famille l'emmena finalement en France.
Il était plus proche de certaines familles que d'autres, mais dans tous les cas, s'attachait très rarement. Il préférait regarder au lendemain, et généralement, le futur ne portait pas le même foyer autour de lui.
Il était dans sa chambre, trois mois après ses 17 ans, lorsqu'il explosa une ampoule, sans la toucher. C'était un jour bouleversent. Il traçait les constellations sur une cartes d'étoiles, l'astronomie ayant la place la plus importante dans sa vie, lorsque la pièce, éclairée par la forte lumière de la lampe de bureau, se remplit d'un coup d'un obscurité grossissante, jusqu'au noir complet. Il ne comprenait pas, il s'était levé, et les paumes levées devant lui pour identifier son chemin avait dispersé cette obscurité. Les gros yeux, pensant comprendre avec peur, il avait bougé les mains pour voir que les ombres venaient s'attacher alors à celle-ci, libérant la lumière de la pièce. En bougeant, les ombres percutèrent la lampe de chevet qui explosa l'ampoule, ne laissant que la lumière de la lune éclairer la pièce à travers la fenêtre. Voulant se débarrasser des ombres il secoua les mains, et toute l'obscurité de la pièce traversa le mur, l'explosant littéralement. Sa chambre était éclairée par une luminosité qui ne venait de nul part, ayant chassé les ombres de la pièces. En voulant les rattacher, il découvrit qu'il avait blessé le père de famille, qui eut une jambe cassée.
Il décida alors de fuir, et remonta bien plus haut dans le nord de la France.
Il appréhendait ses pouvoirs. Il avait blessé encore quatre autres personnes, heuresement tué personné, explosé une voiture, cassé un pare brise, une enseigne d'hotel, les éviers des toilettes d'un centre commercial, et à chaque fois, placé de l'obscurité ou de la lumière là où il n'y est pas censé en avoir. Il avait un peu peur, mais s'était juré de profiter, malgré ça, de sa vie. Il ne laisserait pas son passé, sa nature ou ses pouvoirs lui ruiner la vie. Il en avait assez de souffrir, il allait désormais profiter.
Avec lui, une amie mutante qu'il rencontra lors de son périple à travers la France. Et le jour de ses 20 ans, ils découvrirent l'académie Fleur de Lys, dans laquelle il termina la recette du bonheur : controler ses pouvoirs. Maintenant, le champs des possibles s'était incroyablement élargis. Que la vie commence réellement